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Ce que j'en lis
13 janvier 2015

Les enfants de la ferme, Julie Gouraud

enfantsferme

 

"A la mort de leur mère, François, Renotte et Martin se retrouvent orphelins. Heureusement, grâce à la bienveillance de Madame de Saint-Cyr qui choisit de leur accorder sa confiance, ils n'ont pas à quitter la ferme familiale, et peuvent tenter de la faire prospérer malgré leur jeune âge. Pour s'aider dans cette tâche, ils décident de prendre à leur service la jeune Manette..."

 

Décidément, ma cruauté n'a pas de limite, mais voilà encore un livre jeunesse qui manque un peu d'adversité. Tout est trop facile pour ces pauvres enfants. Bien sûr, ils sont travailleurs, rudes à la tâche, et courageux. Renotte, du haut de ses treize ans, est pleine de bon sens et gère avec sagesse l'exploitation. Martin est bien un peu turbulent, au début, comme tous les petis garçons de huit ans, mais il se calme très vite. Manette est niaise, mais regarde Renotte avec adoration et se couperait en quatre pour elle.

Placés sous la protection de la marraine de Renotte, Madame de Saint-Cyr, les enfants font prospérer la ferme et paient fièrement le fermage. Ils auraient pu donner des cours à tous leurs voisins. Non vraiment, tout va trop bien.

Ils ont perdu une vache? On la retrouve. Le pays souffre de famine? Ils en sont à faire la charité autour d'eux. L'aîné contracte des dettes de jeu? Il se ressaisit aussi sec et s'engage comme soldat. Evidemment, il ne meurt pas à la guerre, et revient transformé.

Un épisode m'a tout de même interpelée: par jeu, la fille de Mme de Saint-Cyr, Elisabeth, demande à Renotte d'échanger leurs vies pour une journée. La petite précieuse se retrouve à tenter de sarcler le jardin en plein soleil, quand la paysanne étouffe dans sa toilette élégante: aucune n'y trouve de plaisir. La morale de cette histoire: chacun a sa place dans ce monde, dieu nous a placés là où nous devons être. Et carre-toi ton ascenseur social dans le fondement.

Il y a également quelques passages intéressants parce que très éducatifs. Pendant tout un chapitre, un pêcheur anglais confie à Renotte quelques anecdotes sur les poissons. Un autre passage détaille la culture des vers à soie. Rien ne le justifie pourtant dans l'intrigue! Un simple "Tiens, Renotte, sais-tu que...", et la machine est lancée, sans être rébarbative! Ces moments restent courts et rares. L'auteur cherchait-elle à éduquer ses lecteurs à leur insu? Le résultat est agréable.

C'est donc une histoire tranquille et sans surprise, pleine de bons sentiments. Tout le monde va bien. Tout le monde est heureux. Et le livre de se finir sur ces mots:

"Avec un bon coeur, on fait de grandes choses."

Roh, c'est meugnon!

 

 

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