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Ce que j'en lis
5 décembre 2013

Soie, Alessandro Barrico

soie

"Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des oeufs sains.
Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable."

 

Quel incroyable petit livre. Ce qui m'a marquée, ce n'est pas tant l'histoire, qui n'a somme toute rien d'extraordinaire, mais bien l'écriture. Quelle poésie, quel style incroyablement épuré et efficace!

"Soie" se lit comme un conte, avec ses répétitions traditionnelles, comme des incantations magiques; avec ses personnages qui ne sont qu'esquissés par quelques traits de caractères; avec son intrigue simple et rectiligne. 

Ca ne m'arrive pas souvent, mais je me suis rendu compte en le lisant qu'en fait, j'avais déjà vu le film, qui ne m'a laissé qu'un vague souvenir. Je ne pense pas que tenter une adaptation ait été une bonne idée, de toute façon, puisque ce n'est pas dans l'histoire que réside la force du livre.

Je m'aperçois que j'ai beaucoup de mal à en parler et à trouver les mots pour exprimer le charme qui s'en dégage. J'admire vraiment le dépouillement du style. A aucun moment l'auteur ne nous entraîne dans de longs flux de pensées où ne s'appesantit sur les émotions de ses personnages: au lecteur de tout deviner et ressentir. Il y a autant de détails, sinon plus, entre les lignes.

 

Léger et délicat... Comme la soie.

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