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Ce que j'en lis
24 avril 2013

Thérapie, David Lodge

therasmall

 

"Lawrence Passmore a mal au genou. Mais son problème est beaucoup plus vaste. Il se livre en vain à toutes les thérapies possibles. Plus il se sent malheureux, plus les difficultés conjugales et professionnelles semblent s'accumuler. Ses tentatives d'aventures sexuelles sont loin de lui apporter la compensation souhaitée. Jusqu'à la trouvaille finale...David Lodge nous fait ressentir avec une drôlerie inimitable l'accablement croissant de son narrateur. Au passage, il dresse un portrait caustique du monde de la télévision... et des thérapeutes. C'est une vérité profonde de notre univers quotidien qui passe à travers le divertissement."

Encore une fois, pas ce à quoi je m'attendais. D'après le titre et la quatrième de couverture, je pensais à une vision cynique de tout l'éventail de thérapies proposées sur le marché de la dépression, qui mette en évidence leur absurdité; une espèce de catalogue ironique et second degré. En fait, on ne rencontre pas tant de thérapeutes que ça, juste trois ou quatre. La thérapie est ailleurs.

Le roman est divisé en quatre parties, et la première est un véritable chemin de croix (plutôt drôle pour un roman qui finit à Compostelle). C'est LONG. J'ai failli lâcher le bouquin plus d'une fois, mais je suis têtue comme une mule, et je n'ai dans ma vie abandonné que deux livres, j'ai donc tenu bon comme un youki accroché à une charentaise.

Le personnage principal n'a rien d'attachant: un geignard égocentrique qui n'écoute que lui, ventripotent et risible avec ses petites misères d'homme trop gâté, lancé dans une obsession soudaine pour Kierkegaard. J'ai très honnêtement trouvé ça chiant comme la pluie. La description du monde de la télévision m'a laissée insensible (je la trouvais presque caricaturale), les errances philosophiques et névrosées de Lawrence "Tubby" Passmore me tapaient sur le système... Quand mon regard revient sans arrêt à la fin de la page pour vérifier si j'avance vite, combien de pages j'ai lues et combien je dois encore subir, ça n'est jamais bon.

La deuxième partie met un peu de rythme et d'humour, heureusement, grâce à un changement de perspective salvateur, et tout redémarre doucement. Ce n'est pas une lecture désagréable, mais ce n'est pas non plus un livre qui vous tient en haleine ou vous fait plonger dans son univers. L'humour est fin, mais ce n'est pas "hilarant" comme j'ai pu le lire ici et là. J'en suis resté à mon approche comptable "Allez, je lis trente pages ce soir, il ne m'en restera plus que 100, je peux m'en tirer en trois jours"...

Les deux dernières parties suivent cette même vitesse de croisière.    

J'ai conscience qu'il y a plus que ce qu'il n'y paraît. Le livre est très riche, très bien construit, et David Lodge a réussi à me surprendre plus d'une fois, sans tomber dans les écueils où je l'attendais. Il ne sombre jamais dans la facilité, et a l'air de savoir parfaitement où il nous emmène.

Ce n'était simplement pas pour moi.

 

La lecture de ce roman entre dans le cadre du Cercle de lecture 2013, puisque j'ai une intrigue qui se passe en Angleterre et un auteur anglais (doublé!)

cerclesmall

 

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