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Ce que j'en lis
22 juin 2012

Le coeur cousu, Carole Martinez

cous

"Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse... Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels. Carole Martinez construit son roman en forme de conte : les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé : il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie."

 

C’est la deuxième fois que je lis « Le cœur cousu », et c’était toujours avec le même plaisir. Difficile de parler d’un livre qu’on a tant aimé ! Je voudrais trouver les mots pour convaincre chacun de se ruer dessus et de se laisser emporter, et je crains qu’en ne me justifiant trop, qu’en argumentant, je ne parvienne pas à rendre une miette du bonheur que ce récit m’a procuré.

J’avais commencé une critique, après ma première lecture, interrompue brutalement parce que mon mari venait de le finir… et n’était pas emballé. Ca m’a toute retournée, dites donc, et j’en étais tellement choquée que je n’ai plus su quoi dire. Comment pouvait-on ne pas être emporté par ce livre ? Avait-il si mauvais goût ? Devais-je le quitter sur-le-champ ?

Quelques années plus tard, je ne l’ai toujours pas quitté, et je n’ai toujours pas compris. Il n’a pas accroché au style. « Trop de métaphores tue la métaphore », qu’il dit.

C’est vrai que de la métaphore, il y en a… Il faut aimer le langage des contes, la poésie, le merveilleux, pour parvenir à entrer de plein pied dans cet univers de sable, de lumière et de magie. Accepter que chaque phrase soit une image, une peinture vivante; que le tout constitue une fresque en couleurs et en mouvements de ces destins de femmes si proches et si différentes, pourtant. Ne pas raisonner, abandonner sa logique d'adulte et renouer avec le fantastique.

Au final, je n'en dirai pas plus. Cela fait bien trop longtemps que ce billet est en préparation, et je dois bien admettre qu'il ne sera jamais parfait, ne parviendra pas à transmettre cette magie.

Sachez juste que c'est un crime, sachant qu'il existe une telle perle, de ne pas l'avoir lue.

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